De DRH à Formatrice en prise de parole
De DRH de 500 salariés à Formatrice en prise de parole : dans ce premier article, je vous livre un bout de mon cheminement !
Crise de la trentaine, besoin de sens et de liberté, envie de sortir du cadre et d’exprimer ma créativité ? Sûrement un peu tout ça !
Et oui, je fais partie de ces trentenaires qui, après plusieurs années de parcours bien policé (CDI en entreprise, gros horaires et ambition notoire), ont décidé de tout plaquer !
Pourquoi ?
Juin 2018 : Entreprise dynamique et innovante, manager à l’écoute, initiatives encouragées, salaire élevé, et pourtant je me sens à l’étroit. Tout m’emprisonne : processus, buzzwords (talent review, brainstorming, meet up et autres workshops)… Aucun rapport avec mon employeur : en effet, quand on me chasse pour faire le même métier ailleurs, je suis tentée mais finalement, pour quelle suite ? Passer les entretiens, être embauchée et retrouver les mêmes problématiques, les mêmes processus, les mêmes sujets…
Je remue alors ciel et terre pour identifier la suite, savoir ce qui me motive et m’attire : je revois mon psy, je revois ma coach, RDV avec l’APEC (Dispositif CEP), témoignages d’amis ayant sauté le pas de l’entrepreneuriat et de la reconversion, questionnaires de personnalité, adhésion à des communautés autour de l’impact social, etc. Fin août 2018, un ami me dit :
“Tu sais Violette, je pense que tu as déjà ta réponse mais que tu as besoin de te rassurer, donc tu fais en sorte de multiplier les sources mais tu sais déjà ce que tu dois faire”.
Oui, j’ai besoin de m’extraire du salariat et de casser le moule. J’acte donc en septembre avec mon manager de partir au 31 décembre 2018.
Pendant le temps de mon préavis, je continue mes investigations, encore et encore. Et puis, un jour d’octobre, en parlant avec un ami, je réalise tout à coup “en fait je culpabilise d’être au chômage” : comprendre “je culpabilise d’être un parasite, d’être improductive, de profiter du système blablabla…“ et le simple fait de le formuler m’en libère, comme un bulle qui s’envole et éclate. Alors je cesse de m’infliger cette obligation de recherche et de réponses.
1er janvier 2019 : je suis libre.
Liberté grisante, merveilleuse, mais aussi vide intersidéral très effrayant. Alors je me donne comme credo :
Si on pense une fois dans la vie uniquement passion et plaisir, où ça nous mène ?
Durant les premiers mois de l’année, je réapprends à prendre le temps, à me faire plaisir :
flâner une heure dans les rayons d’une librairie, faire attendre le serveur d’un café le temps de choisir le bon coin cocooning, sourire béatement devant le Louvre à 14h un jeudi (true story), assister à une émission de France Inter en public, découvrir la folie des tournages…
J’apprends à me retrouver seule avec moi-même, je voyage seule pour la première fois et je vais même jusqu’à entreprendre un voyage à pied à travers ma région au mois d’août : 350 km de Paris à Tours, seule, sur les traces de ma famille (le récit de cette aventure en vidéo par ici).
Durant ce début d’année 2019, je ressens un rejet total des contraintes et de l’engagement. Incapable de m’astreindre à un rythme récurrent, de prendre un abonnement de plus d’un mois au sport (alors que je m’y rends avec assiduité pendant plusieurs mois !), de prévoir des événements à plus de 2 semaines. Avoir mon agenda plein est à la fois rassurant et totalement étouffant. Mais je m’autorise ce rejet des règles, ce «court-termisme», je m’autorise à dire non aussi, à des amis, à des invitations de mariage, à être égoïste, à penser à moi en premier, à faire de moi une priorité.
Aujourd’hui, grâce à ce processus, je me sens prête. Prête à retrouver des contraintes et un rythme, des engagements et même du stress !
Oïa est né !
Et cette nouvelle aventure me permettra de mettre au cœur de mon activité professionnelle ma passion : le théâtre, et ma source principale de motivation et d’énergie :