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Silence bien gardé, vaut mieux que parole mal lâchée

Dans les précédents articles, nous avons appris comment adopter la bonne posture, stabiliser son regard et articuler correctement. Maintenant que l’on s’est bien entraîné et que ces compétences sont acquises (n’est-ce pas ? 😉 ), nous allons nous pencher sur un sujet très important et surtout très peu maîtrisé : le rythme de la voix et les silences.

Autant les participants de mes formations sont variés et ont des axes d’amélioration différents, autant le fait de parler trop vite est quasiment systématique et vous pouvez être sûr.e.s de m’entendre dire en séance :

« Parle plus lentement. »

« Point. […pause…] OK, tu peux reprendre. »

« Tu vois, tu as buté sur un mot, c’est parce que tu as parlé trop vite. »

Alors aujourd’hui, nous allons apprendre à ralentir le rythme et à…

💛 AIMER LE SILENCE 💛

Ce que je veux dire par là, c’est que, la nature ayant horreur du vide, et étant souvent stressé.e.s à l’oral, nous avons tendance à parler trop vite, et ce, pour plusieurs raisons :

  • nous n’en avons simplement pas conscience
  • nous voulons expédier ce supplice qu’est la prise de parole
  • nous avons peur d’ennuyer l’auditoire
  • nous n’avons pas confiance en notre propos
  • etc.

Et c’est pire que tout, car parler trop vite provoque bon nombre d’imperfections dans notre communication, qui sont autant de parasites pour notre message.

Pourquoi parler lentement et introduire des silences dans notre discours permet-il d’optimiser notre impact ?

Avant de répondre à cette question, j’attire votre attention sur 2 aspects bien distincts :

  • le débit : parler lentement, distinctement, articuler au sein d’un groupe de mots
  • les silences : introduire des pauses entre les groupes de mots.
Pour l’intervenant
  1. Parler lentement permet d’énoncer clairement son propos, d’ar-ti-cu-ler, et nous évite de buter sur des mots, de bafouiller, de « nous prendre les pieds dans le tapis »
  2. Le silence permet de se préparer pour la suite, afin de faire de chaque phrase un passage impactant
  3. Le silence permet d’éviter les « euuuuuuh » (et ce n’est pas un luxe !)
Pour l’auditoire
  1. Il comprend les mots prononcés (c’est évidemment la base)
  2. Le silence permet d’assimiler ce qui précède et de se préparer à écouter la suite
  3. En communication non verbale, maîtriser son rythme équivaut à maîtriser son sujet. Plus nous prenons le temps, plus nous véhiculons de la sérénité, plus notre impact sera important.

Pas encore convaincu.e ? Très bien, aux grands maux, les grands remèdes ! Je laisse parler le maître en la matière : Barack Obama. C’est un très bon exemple à suivre !

Place à l’entraînement !

  • Prenons-nous en flagrant délit : quand on bute sur un mot, que l’on bafouille ou que l’on perd le fil de son propos, prenons une seconde pour nous demander si on nous n’avons tout simplement pas parlé trop vite. C’est très souvent lié (en tout cas, pour moi, c’est systématique !).
  • Ecoutons-nous : une autre façon de se prendre la main dans le sac est de s’enregistrer pour ensuite s’écouter et détecter ses défauts d’élocution. On choisit un thème simple (exemple : se présenter et décrire les principales responsabilités de son poste) et on fait une présentation de 2 minutes, que l’on va ensuite écouter en traquant les mots écorchés, les parasites tels que « euuuuh » ou « donc » en début de chaque phrase, le manque d’articulation, etc.
  • Préparons nos interventions : dans le cas où nous avons un discours à énoncer, ou une intervention qui ne peut pas se faire de façon spontanée sans texte sous les yeux, préparons ce texte. On le décortique à l’avance, on le découpe, on met des crochets autour des grandes idées, des slashs là où il faudra mettre un silence. C’est visuel et ça aide bien à ralentir et à énoncer clairement son propos.
  • Pensons à parler lentement : tout simplement ! Pour s’améliorer, il est important de conscientiser ses actions. Au début, on a une démarche volontariste voire forcée, et puis au fur et à mesure, on trouve son rythme, plus naturel.
  • 1 point = 1 seconde = 1 respiration : à la fin d’une idée, d’une phrase, au sein d’une énumération, ou lorsque l’on doit répondre à une question… On s’impose une respiration. (Dans le cas de la question, cela aura en plus la vertu de nous éviter de répondre au quart de tour… vous me remercierez pour ça !)

Comme toujours, ces conseils sont à tester et à appliquer tout le temps, à la maison, en soirée avec les amis, au bureau avec les collègues. Gardez en tête que les opportunités de progresser, ça se crée !

Ensemble, apprenons à aimer le silence 😊

Envie de continuer à progresser ?

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